marin d'eau douce
Parfois L'Homme de la ville arrive à un point de saturation. Il se verrait bien marin au long cours, fouetté par l'air marin et les embruns. Il rêve de vacances et de repos du guerrier (oui, L'Homme de la ville peut être marin ET guerrier, il fait ce qu'il veut d'abord) L'Homme de la ville affronte chaque matin le bitume glacé de la pampa parisienne. Malgré sa peau buriné, il craint l'hiver et le froid. Il rechigne cependant à porter des accessoires de minette, qui viendraient ridiculiser sa tenue quotidienne. Il aime les vêtements de mâles, les non-couleurs, les coupes sobres et la laine faussement rugueuse (car L'Homme de la ville n'apprécie rien tant que la chaleur et la douceur de l'alpaga. L'Homme de la ville a décidément un goût très sûr) Out, le couvre-chef de fillette à pompons. Exit, le bonnet péruvien en jacquard. Décidément, seul un autre Homme de la ville pouvait lui dénicher l'accessoire tant désiré. Un Homme ô combien parfait qui tricote, crée et photographie des modèles sublimes. Un bonnet fait avec amour par une Poulette de la ville. 50% Alpaga, 50% Silk Garden, 100% masculin (zut, ça fait 200%. Qu'importe, L'Homme de la ville se moque des conventions mathématiques de toute façon...)
Modèle Turn A Square, by Brooklyntweed, aka Jared Flood
Alpaga de Plassard, coloris 284: Muesli, chez Entrée des fournisseurs
Fil Soie/Mohair/Lambswool, Silk Garden de Noro, coloris 47, achetée ici
Aiguilles circulaires et double-pointes, 4 et 4,5
nb: la réussite de ce bonnet (voire la sublimitude, n'ayons pas peur des mots), tient dans la sobriété des teintes. Et Jared est formel avec ça! Il faut prendre soin de bien sélectionner sa Noro, pasque sinon c'est vraiment moins joli. Ce coloris mèle des nuances de gris, de bleu-violet éteint, de rouille et de jaune moutarde. Et ce qui est magique, c'est que cette laine toute en dégradé laisse toujours la surprise du résultat final...